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Problèmes liés à l'évaluation de la douleur chez le nouveau-né en situation de soins palliatifs
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Malgré les nombreuses échelles néonatales disponibles, l'évaluation de la douleur chez un être préverbal en développement constant reste un défi pour les équipes. Les nouveau-nés en fin de vie sont particulièrement exposés à la douleur, mais aucun outil n'a été validé dans ce cadre spécifique. Les difficultés d'évaluation de la douleur dans ce contexte sont exemplaires de celles rencontrées potentiellement dans d'autres situations. Des questions émergent sur les limites des échelles, les altérations possibles des réponses à un stimulus nociceptif en contexte particulier (immaturité extrême, lésions cérébrales), les situations particulières potentiellement sources de douleur en soins palliatifs, la nature des grilles à retenir. Si des données témoignent d'une perception douloureuse corticale par les prématurissimes et d'une capacité des nouveau-nés cérébrolésés à exprimer un comportement de douleur, les connaissances sur le vécu de situations potentiellement douloureuses (dyspnées, gasps, faim) sont quasi-inexistantes chez le nouveau-né. Des données fondamentales et cliniques chez l'adulte et l'enfant peuvent apporter certaines réponses. Le choix s'orientera vers des grilles auxquelles le personnel est formé, facilement utilisables (préférence pour les échelles comportementales), validées pour tout âge gestationnel, utilisables en cas d'atteinte neurologique ou de sédation. Une évaluation de la douleur prolongée (échelles EDIN ou COMFORT Behavior) couplée à celle de la douleur aiguë lors des soins indispensables (échelles DAN ou NFCS) est préconisée. Ces échelles utilisables en soins palliatifs devraient être mieux validées pour les populations d'enfants et les situations spécifiques qui en relèvent. Une meilleure évaluation de la perception parentale de l'inconfort de leur enfant est nécessaire.
Voir la revue «ARCHIVES DE PEDIATRIE, 17»
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