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Dons et transplantations d’organes : le refus de remise en cause des principes éthiques pour faire face à la pénurie de greffons
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États généraux de la bioéthique (rapport de synthèse du Comité consultatif national d’éthique) : cinquième billet * La greffe d’organes ou de tissus permet de soigner des pathologies graves et peut offrir une alternative à des traitements lourds tels que la dialyse dans le cas d’une insuffisance rénale. Elle nécessite de disposer de greffons qui sont prélevés très majoritairement sur des personnes décédées mais qui peuvent l’être aussi sur des personnes vivantes. Le législateur a en effet autorisé de déroger au principe du respect de l’intégrité de la personne en cas de nécessité thérapeutique pour autrui (article 16-3 du Code civil). Malgré les différentes réformes juridiques tendant à faciliter le don, cette activité médicale pâtit d’une situation de pénurie. Ainsi en 2016, 552 patients sont décédés faute de greffons. La question demeure donc celle de la conciliation entre la protection du corps humain et l’augmentation du nombre de greffes pour répondre aux besoins sanitaires. Si les États généraux de la bioéthique ont été l’occasion de rappeler les enjeux, ils n’ont pas permis d’avancer sur les solutions à privilégier.
https://journals.openedition.org/revdh/4608#text
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