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Droits des patients en fin de vie et médecine générale : directives anticipées, personne de confiance et sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décés
Article indépendant
Les droits des patients en fin de vie mobilisent la société française, les associations, les professionnels de santé et les pouvoirs politiques. Depuis 1999, plusieurs lois ont vu le jour visant à promouvoir l’autonomie du patient. La loi du 4 mars 2002 a créé le dispositif de personne de confiance, la loi Leonetti de 2005 celui des directives anticipées, toutes deux révisées et renforcées par la loi Claeys-Leonetti de 2016. Ces dispositifs sont la transmission de la volonté du patient, particulièrement s’il ne s’avérait plus en capacité de l’exprimer. La loi Claeys-Leonetti a également créé la faculté pour le patient de demander le recours à une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. Depuis leurs promulgations, ces lois et leurs dispositifs restent encore trop méconnus des patients mais également des professionnels de santé. L’objectif de cette synthèse d’experts pluridisciplinaires était d’apporter des éléments de réflexion aux médecins pour leur permettre d’accompagner les patients souhaitant se saisir de ces droits. Le médecin généraliste, pivot du parcours de soins du patient, est investi d’un rôle particulier dans cet accompagnement car depuis la loi Claeys-Leonetti, il assume un « devoir d’information ». Cette information questionne la temporalité de sa délivrance : informer tous les patients, malades ou non ? À quelle occasion ? Avec quel contenu ? Il n’existe pas de réponse unique à ces questions. Étant donné la diversité et la singularité des situations rencontrées en soins premiers, les praticiens doivent en permanence adapter leur discours. Des outils peuvent soutenir cette discussion anticipée. L’enjeu n’est pas tant l’utilisation de ces dispositifs que le recueil évolutif de la volonté du patient.
https://www.exercer.fr/full_article/1289
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