Le Cailar (30), le Village – Boulevard Louis Blanc 2 : rapport de fouille

Archive ouverte

Bovagne, Marilyne | Ghanem, Elie | Barberan, Sébastien | Chandevau, Frédéric | Donat, Richard | Forest, Vianney | Maufras, Odile | Ott, Mathieu | Pellé, Richard | Roure, Réjane | Uehara, Minoru | Vella, Claude | Delefosse, Charlène | Lelièvre, Véronique | Montaru, Diana | Ocadiz, Mickaël

Edité par CCSD -

Cette opération de fouille fait suite à un diagnostic qui avait révélé une occupation stratifiée urbaine, s’échelonnant de l’âge du Fer au Moyen Âge et s’insérant parfaitement dans le contexte archéologique dense, connu dans les abords immédiats. Le lieu-dit « Le Village » a une position privilégiée, au sommet d’une butte naturelle encadrée par deux anciens bras de cours d’eau. Durant les périodes post glaciaires, il se situait aux portes du système lagunaire primitif. À partir des VIe-Ve s. av. n. è., un important comptoir de commerce doté d’une enceinte s’y développe et l’occupation sur la butte a varié aux périodes suivantes, perdurant jusqu’à nos jours. La parcelle fouillée est située légèrement en contrebas du sommet de la butte, à l’intérieur du rempart protohistorique. L’interruption de la fouille à environ 1,40 m de la surface actuelle n’a pas permis d’atteindre ce rempart ni le niveau le plus ancien mis au jour lors du diagnostic (entre -250/-300). Entre le milieu du IIIe s. av. n. è. et le milieu du IIe s. av. n. è., le secteur fouillé apparaît comme un espace urbain périphérique ouvert. Il est caractérisé par une succession de niveaux de sols extérieurs auxquels sont associés des foyers et de nombreux rejets domestiques. Sur les marges de cet espace ouvert, des maçonneries fonctionnant avec des sols de terre définissent deux états successifs de bâti, érigés entre le milieu du IIIe et le milieu du IIe s. av. n. è. Au sein d’une de ces unités, une inhumation de nouveau-né a été mise au jour. À partir du milieu du IIe s. av. n. è., seul l’espace extérieur semble maintenu. Plus au sud, une unité d’habitat ou d’artisanat a été perçue partiellement et sa datation reste peu précise (sans doute le IIe s. av. n. è.). À partir de 50 av. n. è., l’espace de circulation semble être toujours une aire ouverte, marquée par des niveaux de circulation scellés, durant l’Antiquité, par des remblais épais. La présence de gros fragments de mortier hydraulique, d’enduit peint rouge et d’un fragment d’inscription funéraire latine indiquent que l’agglomération subsiste bien à proximité. Une période de désaffection débute dès le IIIe s. et pourrait s’étendre sur tout le haut Moyen Âge. Quelques fosses témoignent d’une faible activité, entre 500 et 1200. L’occupation est à nouveau tangible, à partir de 1220-1250, avec la présence d’un bâtiment excavé et d’une aire d’ensilage, centrés vraisemblablement sur les XIIIe s.-XIVe s. Un puits comblé entre 1250 et 1550 pourrait se rattacher à cette période d’occupation.

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