Occitanie, Gard, Nîmes, 1bis rue de l’Abattoir. Plantations et espaces funéraires au sud de la voie longeant l’enceinte romaine

Archive ouverte

Rochette, Marie | Grimaud, Julie | Barberan, Sébastien | Beiger, Sarah | Bel, Valérie | Christol, Michel | Donat, Richard | Farge, Antoine | Faïsse, Camille | Figueiral, Isabel | Forest, Vianney | Gleize, Charlotte | Lelièvre, Véronique | Pellé, Richard | Persico, Antonia | Poirier, Philippe | Raux, Stéphanie | Rialland, Loeiz | Robin, Frédérique | Tardy, Christophe | Thomas, Benjamin | Viarouge, Marion | Terrat, Claire

Edité par CCSD -

Le projet de construction d’un immeuble d’habitation à l’angle de la rue de l’Abattoir et de l’avenue Jean-Jaurès à Nîmes a conduit à la prescription par le Service régional de l’archéologie (DRAC Occitanie) et à la réalisation par l’Inrap d’une fouille au printemps 2022. Les deux parcelles étudiées (EH 397 et 398) d’une surface totale de 968 m², dont seulement 700 m² sont accessibles, sont situées au sud de la ville antique, à moins de 50 m de l’enceinte augustéenne, dans un secteur de proche campagne qui se perpétue jusqu’au redéploiement de la ville à l’époque contemporaine.Les vestiges les plus anciens sont des traces de mises en culture. Leur datation est antérieure à certaines tombes datées du Ier s. qui les recoupent. Il s’agit de longues et étroites tranchées (alvei), vraisemblablement destinées à la plantation de vignes. Deux champs ont été distingués et des segments plus petits reliant perpendiculairement deux tranchées, pouvant correspondre à du provignage, ont été observés à certains endroits.Une cinquante structures funéraires antiques, composées de sépultures à inhumation, de dépôts secondaires de crémation, ainsi que de bûchers, ont également été mis en évidence et datées du Haut-Empire (Ier-IIe s.). Si la grande majorité est destinée à des sujets adultes, au moins deux cas de sépulture d’enfant ont été identifiés. Les tombes se répartissent en plusieurs groupes, dont deux se détachent nettement à l’ouest. La partie orientale du terrain accueille plus d’une trentaine de vestiges funéraires, mais leur répartition demeure difficile à saisir. La présence de murs, mal conservés, signale néanmoins les limites d’un enclos funéraire recevant au moins sept tombes. Un puits a également été installé dans la partie méridionale de cet enclos. Son comblement fouillé sur 3 mètres de profondeur a livré de très nombreux ossements humains, des restes fauniques ainsi que deux fragments d’une même plaque épigraphique.Trois autres puits ont été découverts et partiellement fouillés. L’un, au sud, a livré dans la partie supérieure de son comblement des ossements humains de sujets adultes et immatures, avec parfois des connexions anatomiques. Deux monnaies, des fragments de céramique et un très grand nombre de restes de faune ont également été rejetés dans ce puits. La nature de ces comblements évoque une fonction funéraire. L’identification est plus incertaine pour les deux puits situés au centre de la fouille ; ils pourraient tout aussi bien être en lien avec l’occupation agraire. Leurs comblements supérieurs n’ont pas livré d’ossements humains ou fauniques, mais de nombreux fragments d’amphore et de céramique.Aux périodes médiévales et modernes, le secteur n’a plus aucune vocation funéraire, celle-ci étant désormais contenu dans les grands cimetières de la ville. Il est alors dédié à la plantation de vignes et arbustives, comme en témoignent des grandes fosses quadrangulaires organisées en rangées.Rochette, Grimaud dir. 2024 : ROCHETTE (M.) dir., GRIMAUD (J.) dir., BARBERAN (S.), BEIGER (S.), BEL (V.), CHRISTOL (M.), DONAT (R.), FAISSE (C.), FARGE (A.), FIGUEIRAL-ROWE (I.), FOREST (V.), GLEIZE (C.), PELLE (R.), PERSICO (A.), POIRIER (Ph.), RAUX (S.), RIALLAND (L.), ROBIN (F.), TARDY (C.), THOMAS (B.), TERRAT (C.), VIAROUGE (M.). — Occitanie, Gard, Nîmes, 1bis rue de l’Abattoir. Plantations et espaces funéraires au sud de la voie longeant l’enceinte romaine. Rapport final d’opération de fouille archéologique. Nîmes, Inrap Midi-Méditerranée, Service régional de l'archéologie de Languedoc-Roussillon, 2024, 757 p.

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