Le Cailar (30), le Village – Boulevard Louis Blanc : rapport de diagnostic

Archive ouverte

Bovagne, Marilyne | Maufras, Odile | Barberan, Sébastien | Forest, Vianney | Lelièvre, Véronique | Roure, Réjane

Edité par CCSD -

L’opération de diagnostic archéologique Le Village – Boulevard-Louis- Blanc, située sur la commune du Cailar (Gard) concerne la parcelle cadastrale H365, d’une superficie totale de 930 m2, située au sein du village actuel. Cette opération a généré l’ouverture de 5 tranchées, correspondant à une superficie de 74 m2, soit 7,95 % de la superficie totale (10 % hors chemin d’accès).La parcelle diagnostiquée est située au sein de l’agglomération protohistorique du Cailar. En outre, elle est contigüe à la fouille programmée de la place de la Saint-Jean. Le diagnostic a révélé la présence de 26 faits archéologiques. Les niveaux observés relèvent d’un contexte stratigraphique urbain et sont anthropiques. Le terrain naturel n’a pas pu être atteint. Une occupation antérieure au IIe s. av. n. è. (phase 0) se devine à travers des niveaux anthropiques mis au jour en sondage profond, au sud de l’emprise. Mais c’est surtout à travers la présence de mobilier remobilisé dans la plupart des US que l’on peut déduire l’existence d’une occupation du IIIe s. av. n. è. et antérieure. La phase la mieux représentée et la plus structurée est celle des IIe-Ier s. av. n. è. (phase I). Hormis des couches anthropiques mises au jour sur l’ensemble de l’emprise, des structures archéologiques de cette phase ont été découvertes dans deux tranchées, et certaines sont stratifiées. Elles comptent principalement une unité domestique ou artisanale comprenant des murs, des sols et des structures de combustion, ainsi qu’une structure bâtie, sans doute l’extrémité d’un collecteur. Quelques structures témoignent également de l’occupation du début du Haut Empire (phase II : -50/300), mais celle-ci est beaucoup moins dense, ou moins bien conservée, que la précédente. Ainsi, un niveau de circulation est présent au sud ; à l’est, il s’agit d’une fosse et peut-être d’une couche d’occupation. Des épisodes de probables récupérations de matériaux (phase III : 1200 ?/1500), tronquent les niveaux archéologiques sur 60-90 cm. Ils se matérialisent par de grands décaissements dont les limites ne sont pas connues et des fosses circulaires plus étroites et plus profondes. Ces vastes creusements sont remblayés par des apports massifs dès le Moyen Âge et durant l’Époque moderne (phase IV : 1500/1800). Une sépulture et un niveau de sol ont été mis au jour, au nord-est, à 15-20 cm de la surface actuelle, mais leur datation reste difficile à préciser, le mobilier mis au jour (Ier-IIe s. n. è.) pouvant être remobilisé.

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