Les freins à l’activité physique chez les enfants et adultes avec un diabète de type 1 : Quels liens réels avec les excursions glycémiques lors de l’activité physique ?

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Parent, Cassandra | Lespagnol, Elodie | Berthoin, Serge | Tagougui, Sémah | Heyman, Joris | Stuckens, Chantal | Gueorguieva, Iva | Balestra, Costantino | Tonoli, Cajsa | Kozon, Bérengère | Weill, Jacques | Fontaine, Pierre | Savina, Yann | Rabasa-Lhoret, Rémi | Heyman, Elsa

Edité par CCSD -

International audience. Contexte – Les personnes ayant un diabète de type 1 (DT1) présentent des freins à la pratique d’une activité physique (AP) comme la peur de l’hypoglycémie ou de la perte de contrôle de leur diabète [1,2]. Cependant, aucune étude n’a vérifié l’association entre ces freins et les mesures objectives du profil glycémique lors de l’AP au quotidien. Méthodes – Chez vingt-six enfants/adolescents DT1 (6-17ans) et leurs parents et 26 adultes DT1, nous avons exploré (régressions linéaires multiples) le lien entre les excursions hypo/hyperglycémiques (et variabilité glycémique) pendant et après les sessions d’AP déclarées par les participants (mesurées par capteurs de glucose en continu) avec les freins à l’AP (questionnaire BAPAD-1, variable dépendante), en tenant compte du niveau hebdomadaire d’AP (accélérométrie). Résultats – La peur de l’hypoglycémie est le frein principal à l’AP dans tous les sous-groupes. Chez les adultes, aucun lien entre excursions glycémiques et freins à l’AP n’apparaît. Les enfants/adolescents qui déclarent davantage l’hypoglycémie comme un frein à l’AP sont les plus actifs (ß=0,071;P=0,002). Les parents des enfants/adolescents les moins sédentaires jugent davantage le risque hypoglycémique comme un frein à l’AP (ß =–0,009;P=0,006). Plus les enfants/adolescents passent du temps en hypoglycémie (<70mg.dL-1) les nuits suivant l’AP, plus ils déclarent le risque hypoglycémique comme un frein (ß=0,183;P=0,034). De même, plus la proportion de sessions d’AP s’accompagnant d’une baisse de glycémie (vs. stagnation ou augmentation) est élevée, plus l’hypoglycémie est un frein pour leurs parents (ß=0,055;P=0,042). Conclusion – Plus les enfants/adolescents DT1 sont actifs (ou moins sédentaires), plus ils (ou leurs parents) s’aperçoivent du risque hypoglycémique à l’exercice et le craignent. Chez ces jeunes et leurs parents, et non chez les adultes DT1, la peur de l’hypoglycémie s’avère réellement associée à la baisse de glycémie à l’exercice et au risque d’hypoglycémies nocturnes s’ensuivant. Ceci montre l’importance de trouver des solutions pour limiter ces hypoglycémies.

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