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Accepter la mort en oncologie pédiatrique
Article indépendant
L’épreuve de la maladie se vit dans et par le corps, avec ou contre lui. Le terme de corps est vaste et il suppose une série de rapports entre le corps comme enveloppe psychique, le corps maternel, le corps familial, l’institutionnel, le corps groupal. Le cancer modifie cette gamme de rapports et met à l’épreuve les limites, à commencer par ce qui oppose et conjugue le dedans et le dehors, ainsi que l’énonce Daniel Oppenheim (2004), l’atteinte du cancer inscrit le sujet dans un ailleurs et un autre temps : celui de l’« Exil ». Le corps en jeu est également pris dans les effets de transfert et de contre-transfert. J’illustrerai cette transférabilité du corps autour de son noyau fixe de trauma dans deux relations cliniques.
À partir de mon travail thérapeutique dans un service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Trousseau, je soulignerai à quel point il est nécessaire de penser et de travailler avec la sensorialité. Cette dernière permet dans le travail avec l’enfant d’accéder à la pensée, à la mise en sens, de sorte qu’il puisse subjectiver cette expérience de la maladie grave.
http://dx.doi.org/10.3917/jdp.392.0014
Voir la revue «LE JOURNAL DES PSYCHOLOGUES, 392»
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