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Rélégation des vieillards en situation de handicap et séparation des couples en fin de vie
Article indépendant
Cas 8 : Mme A.B., âgée de 74 ans est victime d’une hémiplégie droite par embolie cérébrale. Elle est aphasique type Broca (comprend les paroles, mais ne peut parler). Après une hospitalisation en Unité d’urgences cérébro-vasculaires, puis en rééducation, il est constaté que Mme A.B. ne pourra jamais remarcher ni retrouver la parole. Son mari, âgé de 85 ans, bien que valide et lucide, est incapable de reprendre au domicile son épouse confinée au fauteuil, incapable d’assurer seule ses transferts, incontinente urinaire et fécale et dans l’impossibilité de s’exprimer de façon compréhensible. Les services de Soins et d’aide à domicile du secteur jugent ne pas avoir les moyens de prendre soin de cette malade et l’Hospitalisation à domicile (HAD) refuse une patiente qui exige une présence d’aide humaine quasi permanente.
En conséquence, une demande d’entrée en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et en Soins de longue durée (SLD) est faite, ainsi qu’une demande de mise sous tutelle. Pendant ces séjours hospitaliers, son mari est venu la voir tous les jours et a commencé à développer avec elle un début de communication non verbale. L’établissement acceptant cette « résidente » est situé à 30 km du domicile du couple, qui habite une grande ville. Les trois enfants sont dispersés à des distances bien supérieures, travaillent, ont des enfants et ne peuvent s’occuper ni de leur mère handicapée, ni du couple.
Voir la revue «LA REVUE DE GERIATRIE, 43»
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