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Soins palliatifs et soins de support
Article indépendant
Pour les auteurs, représentant la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs (SFAP), cette dénomination de soins de support est à la fois séduisante et dangereuse.
Si les soins de support sont bien une organisation entre différentes structures et dispositifs de soins, entre tous les acteurs du soin, entre spécialités médicales et spécificités de prise en charge ; s’ils sont destinés à optimiser la réponse à des besoins ou à une demande de soins, et visent à améliorer la qualité de vie des personnes malades et de leurs proches, s’ils intègrent bien d’emblée les différentes composantes que sont les soins palliatifs, le traitement de la douleur, la diététique, la rééducation… Alors l’enjeu est majeur : il s’agit d’un changement culturel doublé d’une véritable réorganisation du fonctionnement de notre système de santé.
Pour que ce changement soit réel, certaines conditions devront impérativement être remplies : éviter d’occulter les soins palliatifs, de les enfermer et de les limiter au champ de la cancérologie ; prendre en compte les besoins des patients et de leurs proches ; créer une véritable coordination entre cancérologues, acteurs de soins palliatifs et d’accompagnement, algologues, psychologues… ; veiller à la réalité sur le terrain de la pluridisciplinarité et de la continuité des soins.
Les auteurs expriment clairement leur crainte d’une confusion entre organisation et structures, débouchant, contrairement aux objectifs initiaux, sur un renforcement des cloisonnements et une segmentation dans le champ de la santé.
Ils craignent également que la mise en œuvre de l’organisation des soins de support ne débouche sur une dénégation de la non-guérison, de la fin de la vie et de la mort et une relégation des soins palliatifs à une portion congrue ou symbolique.
https://link.springer.com/article/10.1007/s10269-005-0192-2
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