0 avis
Kitsaniq (deuil) chez les jeunes Inuit du Nunavik : des défis et des pistes de solutions pour les personnes qui veulent les soutenir
Article indépendant
Au Nunavik, au Québec, un nombre démesuré de personnes sont confrontées à la perte de membres de la famille et de proches qui sont décédés dans des circonstances traumatisantes. Bien que ce phénomène soit documenté dans les publications scientifiques, on sait peu de choses sur le deuil qui s’ensuit, sur les services nécessaires pour soutenir les endeuillés {:zz2212} notamment lorsque ce sont des jeunes {:zz2212} et sur les besoins de ceux et celles qui travaillent à offrir ces services. La recherche présentée dans cet article a été réalisée en adoptant une approche ethnographique ciblée afin de combler cette lacune dans les connaissances. Des données ont été recueillies entre 2018 et 2021, au cours de sept visites de terrain de deux semaines effectuées dans une communauté inuit d’environ 1600 personnes. Des entretiens ont aussi été enregistrés avec treize personnes, dont six Inuit, travaillant dans des établissements d’enseignement et de services sociaux. Cette démarche nous a permis d’identifier les obstacles à l’accompagnement du deuil et d’explorer des stratégies susceptibles de guider les initiatives futures en matière de soins aux personnes endeuillées. Il importe de favoriser les stratégies qui s’appuient sur un échange de connaissances – notamment au sujet de l’effet guérisseur d’un retour au territoire – s’appuyant sur l’expertise culturelle, linguistique et expérientielle des Inuit, tout en mettant à contribution les développements récents de la recherche sur les pratiques d’accompagnement du deuil.
https://www.erudit.org/fr/revues/fr/2024-v35-n2-fr09765/1115286ar/
Voir la revue «Frontières, 35»
Autres numéros de la revue «Frontières»