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L’autonomie en fin de vie face aux croyances, pratiques et valeurs socio-culturelles congolaises
Article indépendant
Cette réflexion porte essentiellement sur l’autonomie des personnes âgées malades en fin de vie, dans le contexte socio-culturel congolais. Pour une bonne compréhension, nous évoquons le contexte socioculturel des philosophes E. Kant et J.S. Mill où la liberté individuelle absolue et la dignité de la personne humaine constituent le socle du respect de l’autonomie.
Nous questionnant sur le respect de l’autonomie en fin de vie en contexte congolais, sur le rôle du soignant et de la famille dans le processus décisionnel concernant les choix de traitement et la volonté ou les préférences du malade, sur le droit de ce dernier à l’information, il appert que la famille est toujours et déjà impliquée dans ce processus.
La réunion de famille est une pratique courante à des moments critiques de la vie, à l’instar de la fin de vie d’une personne. À cette occasion, c’est la décision concertée prise ensemble qui prime sur la volonté de l’individu concerné. Car, l’organisation socioculturelle congolaise soutient le primat de la communauté sur l’individu et l’interdépendance des êtres humains telle que décrite dans la philosophie « Ubuntu ». Ici, la famille ou la communauté est la valeur des valeurs. Elle est le garant de toutes les valeurs.
Nous présentons aussi d’autres valeurs et conceptions (comme la vie après la mort) qui ne permettent pas d’envisager l’autonomie en fin de vie dans la perspective d’euthanasie et de suicide assisté.
https://www.cairn.info/revue-droit-sante-et-societe-2023-2-page-83.htm
Voir la revue «Droit, santé et société, 2»
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