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Erythropoïétine (EPO) et anémie en soins palliatifs chez le patient atteint de cancer
Article indépendant
Au cours des affections cancéreuses, qu'il s'agisse de tumeurs solitaires ou d'hémopathies malignes, l'apparition d'une anémie est retrouvée chez un à deux tiers des patients. En phase palliative, l'incidence de l'anémie encore plus importante est souvent méconnue, négligée ou insuffisamment prise en charge alors qu'il existe un lien certain entre le taux d'hémoglobine et la qualité de vie du patient. Le coût jugé élevé des érythropoïétines (EPO) a longtemps été mis en avant pour ne recourir qu'aux transfusions lorsqu'il n'y a plus de traitement étiologique possible de cette anémie. Cependant, les EPO se révèlent être davantage " coût-efficace " comparativement aux transfusions. Ainsi, les recommandations internationales préconisent, en cas d'anémie en rapport avec un cancer chez des patients qui ne reçoivent ni chimiothérapie ni radiothérapie, le traitement par une EPO à un seuil d'hémoglobine de 9-11g/dl. En soins palliatifs, le problème est d'évaluer la qualité de vie des patients en faisant la part de ce qui revient à l'anémie et aux autres facteurs d'inconfort et surtout, de pouvoir évaluer l'espérance de vie du patient afin de savoir s'il aura le temps de bénéficier de ce traitement. En pratique, une espérance de vie de 3 mois ou plus et une altération de la qualité de vie nous paraissent être les critères de départ pour l'utilisation d'une EPO dans ce contexte. [Résumé auteur]
Voir la revue «Médecine Palliative, 6»
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