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Place de l’analyse des gènes du surfactant dans la démarche diagnostique des pneumopathies interstitiellesdiffuses de l’enfant et l’adulte
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Edité par CCSD -
National audience. IntroductionLes pneumopathies interstitielles diffuses (PID) de l’enfant et l’adulte regroupent des pathologies hétérogènes et sévères. Une cause génétique est identifiée pour 2 à 20% des patients. Les gènes le plus souvent en cause sont ceux du complexe des télomérases, suivis des gènes du système du surfactant alvéolaire, qui sont communément associées à des formes pédiatriques de PID. Cette étude a pour but de rechercher des mutations des gènes du surfactant, sans a priori d’âge, dans une large cohorte prospective de PID.Matériel et méthodesLes patients ont été recrutés et inclus de façon prospective au sein de la filière de soins pour les maladies respiratoires rares RespiFIL. Les patients présentant des mutations des gènes du complexe des télomérases ont été exclus. Les exons et lesrégions introniques flanquantes des gènes SFTPA1, SFTPA2, SFTPB, SFTPC, ABCA3, NKX2-1 ont été séquencés. Les mutations retrouvées dans ces gènes ont été étudiées in silico et des tests fonctionnels sont en cours. Parallèlement, les données cliniques des patients ont été recueillies à l’aide d’une fiche standardisée.RésultatsEn 4 ans, 477 patients indépendants ont été inclus (190 enfants et 287 adultes). L’âge moyen au diagnostic de PID était de 33 ans (0-100), et le sexe ratio (hommes/femmes) de 1,47. La PID était familiale pour 22% des patients, et un antécédent personnel ou familial de cancer pulmonaire était retrouvé chez 44 patients. Une mutation dans l’un des gènes du système du surfactant a été identifiée chez 63 (13%) patients, dont 31 (16%) enfants et 32 (11%) adultes. Excepté les 2 mutations qui ont été identifiées dans SFTPB et retrouvées seulement chez l’adulte, tous les gènes étudiés ont été impliqués chez des adultes et des enfants.Discussion et conclusionContrairement aux idées reçues, les gènes du surfactant pulmonaire sont impliqués dans les PID à tout âge. Leur analyse semble donc indispensable à la démarche étiologique des PID, et ce sans a priori d’âge. La recherche systématique de mutations dans ces gènes, associée à une description précise du phénotype, permettra de progresser dans la description de ces maladies rares.