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Île-de-France, Seine-et-Marne (77), Melun, 19 rue Saint-Liesne. Rapport de fouilles préventives. Île-de-France, Seine-et-Marne (77), Melun, 19 rue Saint-Liesne. Rapport de fouilles préventives: Four de tuilier gallo-romain, fosses mérovingiennes précoces et occupation médiévale à moderne
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Edité par CCSD -
En 2021, une fouille préventive d’environ 1200 m2 a été réalisée par l’Inrap au n°19 de la rue Saint-Liesne, dans l’un des faubourgs historiques de la ville de Melun, en Seine-et-Marne.En 1994, sur une parcelle toute proche, une fouille de sauvetage urgent avait mis en évidence la présence de fosses et de trous de poteau associés à des tessons de céramiques du Bas-Empire romain, mérovingiennes et carolingiennes.A quelques centaines de mètres au Nord-Est des périmètres de l’agglomération gallo-romaine (Metlosedum) et des fortifications médiévales à modernes, la parcelle étudiée se situe à la base du versant oriental de la vallée d’une petite rivière, l’Almont, légèrement en retrait de sa rencontre avec la Seine.Pour les deux derniers millénaires, la séquence sédimentaire conservée, postérieure au substrat lité limono-argileux pléistocène et au Sol Brun du début de l’Holocène, se compose principalement d’une succession d’horizons de dépôts de pente, de "terre végétale" et de remblais, scellant des niveaux d’occupations archéologiques, plus ou moins tronqués.Les principaux vestiges mis au jour s’échelonnent de la période gauloise à la période actuelle.Un tronçon de fossé a livré le crâne et les mandibules d’un jeune cheval, datés par carbone 14 entre -175 et -25 avant J.-C. à 89 % de probabilité.Un four de tuilier gallo-romain, le premier découvert sur la commune, parmi les quelques exemplaires connus d’Île-de-France, a pu être intégralement fouillé. Son unité de chauffe, de plus de 11 m2, permettait la cuisson de plusieurs centaines de tuiles par fournée.Sa dernière utilisation a pu être datée de l’intervalle 22-166 ap. J.-C. à 95 % de probabilité, par archéomagnétisme. Il a donc fonctionné pendant l’essor et/ou "l’apogée" de la ville antique, au cours de la première partie du Haut-Empire.Le choix de son implantation est peut-être lié à la proximité de filons d’argile et/ou à l’existence d’un cours d’eau et d’une probable voie terrestre (ancien tracé de la rue Saint-Liesne ?), pouvant faciliter le transport des matériaux (bruts et transformés). L’ampleur potentielle de ce pôle artisanal (avec la possibilité de plusieurs fours synchrones et/ou successifs) reste à explorer.Deux fosses mérovingiennes précoces (fin Ve-milieu VIe s. ap. J.-C.) ont livré des céramiques et un corpus de faune consommée correspondant à un milieu social privilégié. Plusieurs fosses alentour et un bâtiment sur poteaux plantés leur sont vraisemblablement associés. Ces éléments constituent l’un des rares indices d’habitat de cette période en périphérie de l’île Saint-Etienne, au centre de la Seine, site du castrum du Bas-Empire.Un probable petit silo et des tessons en faible quantité témoignent d’une fréquentation de l’emprise pendant les XIe-XIIe siècles.L’urbanisation du faubourg le long de la rue Saint-Liesne est attestée par la présence de structures maçonnées excavées, caves, puits à eau et fondations, depuis au moins le XIVe s. et pendant toute la période moderne.Une extension croissante des surfaces bâties est perceptible à partir du milieu du XIXe s.
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