La supplémentation orale en pyrophosphate protège contre les calcifications vasculaires dans un modèle murin de maladie rénale chronique

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Bouderlique, E. | Tang, E. | Zaworski, J. | Bazin, D. | Coudert, A. | Rubera, I. | Duranton, C. | Khan, E. | Daudon, M. | Letavernier, E.

Edité par CCSD -

International audience. IntroductionLes patients atteints de maladie rénale chronique(MRC) développent des calcifications de la media artérielle favorisées par la sursaturation phospho-calcique. Les patients atteints de Pseudoxanthome Elastique(PXE), une maladie génétique secondaire à des mutations du gène ABCC6 développent des calcifications artérielles similaires. Les patients atteints de PXE ont un déficit de pyrophosphate(PPi) circulant, un inhibiteur de la cristallisation phospho-calcique, les patients hémodialysés ont eux aussi un déficit relatif en PPi plasmatique. Nous avons émis l’hypothèse que le développement de la MRC pourrait accélérer le développement des calcifications vasculaires dans un modèle de déficit en PPi(souris Abcc6-/−)et tester si la supplémentation orale en PPi pouvait être efficace dans leur prévention.DescriptionDes souris Abcc6-/− et contrôles ont été exposées (ou non) à des injections d’acide aristolochique afin d’induire une maladie rénale modérée pendant 6 mois. Les souris ont reçu du PPi de sodium ou du chlorure de sodium (contrôle) per os durant 6 mois.MéthodesLes calcifications vasculaires ont été évaluées par microscanner dans le cœur, le rein et l’aorte puis par différentes techniques sur les tissus.RésultatsL’acide aristolochique a induit une insuffisance rénale et une fibrose rénale modérée. Les souris sauvages n’ont jamais développé de calcifications vasculaires. Les souris Abcc6-/− ont développé des calcifications vasculaires (aorte, artères rénales, cardiaques) dont le volume a été augmenté par l’insuffisance rénale. Le traitement par PPi a permis de diminuer ce volume de calcification. Le volume global de calcification aortique chez les souris Abcc6-/− était de 195522 μm3 (±88899 μm3) en l’absence d’insuffisance rénale, de 846664 μm3 (±241319 μm3) en cas d’insuffisance rénale et diminuait à 268660 μm3 (±136978 μm3) en cas d’insuffisance rénale et de traitement par PPi(p = 0,04).ConclusionLe traitement par PPi oral diminue de manière significative le développement des calcifications vasculaires induites par la MRC dans un modèle murin prédisposé. Le PPi pourrait donc être une thérapeutique intéressante dans l’insuffisance rénale chronique.

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