Comparaison des courbes d’apprentissage des voies d’abord cœlioscopique et robot-assistée pour la néphrectomie partielle

Archive ouverte

Peyronnet, B. | Chaste, D. | Khene, Z. | Pradère, B. | Fardoun, T. | Manunta, A. | Vincendeau, S. | Verhoest, G. | Bensalah, K

Edité par CCSD ; Elsevier Masson -

National audience. Objectifs À ce jour, le seul avantage rapporté de la néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) par rapport à la néphrectomie partielle laparoscopique pure (NPL) dans la littérature est la réduction de la durée d’ischémie. Un autre avantage potentiel de la NPRA pourrait être une courbe d’apprentissage plus courte. L’objectif de ce travail était de comparer les courbes d’apprentissage de la NPRA et de la NPL. Méthodes Les données des 40 premières NPL et des 160 premières NPRA d’un premier chirurgien (1) ont été recueillies rétrospectivement. Parallèlement, nous avons analysé les 50 premières NPRA d’un 2e chirurgien (2) sans expérience de la NPL mais encadré par le chirurgien expert et appliquant la technique standardisée de ce dernier. Le critère de jugement principal était l’accomplissement du TRIFECTA défini par : une durée d’ischémie chaude ≤ 25 minutes, des marges chirurgicales négatives et l’absence de complications per- ou postopératoires. Les NPRA étaient divisées en groupes de 10 cas par ordre chronologique. Les données pré-, per- et post-opératoires étaient ensuite comparées entre les différents groupes. Résultats Dès les premiers cas de robotique (NPRA-1 à 10), les résultats des chirurgiens 1 et 2 égalaient ceux obtenus après une expérience > 30 cas en laparoscopie (NPL 30 à 40) en termes de complications postopératoires (50 % vs 40 % vs 30 %, p = 0,66), de marges positives (0 % vs 10 % vs 10 %, p = 0,58) ou de durée opératoire (186 vs 192 vs 176 min, p = 0,7). Dans le groupe NPRA-1, la complexité et la taille tumorale augmentaient jusqu’à 30 interventions puis restaient stables. Passé 20 interventions, il n’y avait plus d’amélioration statistiquement significative de la durée d’ischémie chaude (moyenne < 20 min) et du TRIFECTA (≥ 60 %). La durée opératoire et les complications s’amélioraient jusqu’à 90 NPRA puis restaient stables. Conclusion Cette étude est la première à montrer que la courbe d’apprentissage de la NPRA est plus courte que celle de la NPL y compris pour un chirurgien sans expérience en laparoscopie sous réserve d’un encadrement adapté et de l’application d’une technique standardisée. Pour la majorité des résultats périopératoires, il n’y avait plus d’amélioration significative avec l’expérience après 30 NPRA (Fig. 1 et 2, Tableau 1)

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