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Apport des organoïdes porcins dans l’étude des interactions moléculaires hôtes-pathogènes du virus de la gastro-entérite transmissible
Archive ouverte
Edité par CCSD -
International audience. La culture cellulaire (in cellula) et/ou l’expérimentation animale (in vivo) sont des méthodes standards pour l’étude des relations virus-hôtes. Cependant, elles présentent des limites méthodologiques et éthiques, respectivement. Les organoïdes, produits par la différenciation et l’auto-organisation de cellules souches, récapitulent la diversité cellulaire et des éléments de structure des organes dont ils sont issus et représentent une alternative aux méthodes in cellula et in vivo. Notre équipe a implémenté la production d’entéroïdes issus d’intestins de porcs et développé un protocole d’infection de ces entéroïdes par l’Alphacoronavirus de la gastro-entérite transmissible (vGET) du porc pour une étude préliminaire comparative des interactions hôtes-pathogènes dans les trois systèmes : organoïdes, in vivo et in cellula.Nous avons infecté avec une même charge génomique virale (108 copies de gène N), des organoïdes intestinaux de jéjunum et des porcelets, et à une même MOI que les organoïdes, des cellules ST (Swine Testis) réceptrices au virus GET. Deux souches de vGET ont été utilisées, l’une adaptée à la culture cellulaire et l’autre utilisable uniquement in vivo. Pour chaque modèle, une cinétique d’infection a été réalisée et les ARNs cellulaires récoltés afin d’analyser les interactions hôtes-virus par RNAseq. Une quantification génomique virale par RT-qPCR montre une dynamique d’infection différente entre les deux souches virales en organoïde, avec une différence de production de 2 log entre les deux souches en faveur de la souche cultivable. Cette différence de dynamique a été également observée par immunofluorescence ciblant la protéine N virale. En revanche, in vivo, en moyenne, 1010 copies de gène N par échantillon de jéjunum sont retrouvées par RTqPCR, pour la souche circulante, contre 106 pour la souche adaptée à la culture. Une analyse transcriptomique est en cours pour comparer les interactions hôtes-virus dans les trois modèles expérimentaux.