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La mort et ses rituels en soins intensifs : de la technique à l'émotion
Article
L'auteur, pasteur, révèle les rituels mortuaires inattendus qui se déroulent dans une unité de soins intensifs des hôpitaux universitaires genevois. Dans cette unité, un décès a lieu en moyenne tous les trois jours. Dans le cadre d'une étude, elle a choisi d'évaluer si une forme de rituel existait pour donner la place à ceux qui meurent dans ce lieu créé pour échapper à la mort. Elle s'est interrogée sur l'éventuelle présence du déni de la mort et sur la manière d'améliorer l'accompagnement des mourants et de leur famille aux soins intensifs. Elle a constaté qu'un rituel en huit étapes s'était élaboré autour de la mort : la première étape est le consensus d'arrêter le traitement lorsque la mort est inévitable, suivi par le choix du moment et des modalités. Le traitement est ensuite arrêté et la mort attendue. Le patient décède puis son corps est préparé. La famille fait ses adieux, s'en va, et dernière étape, les soignants organisent le transport du corps à la morgue et prennent congé du patient. Chaque étape est vécue dans un lieu spécifique et de la façon la plus organisée possible. Ce déroulement est décrit comme le garant du respect du mourant et de son entourage et comme une possibilité de continuer à travailler dans un tel service.
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