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Prescription de morphine en cas de douleur intense en phase terminale de cancer : résultats d'une enquête nationale
Article indépendant
Cette étude explore les facteurs associés à l’usage de morphine pour des patients en phase terminale de cancer présentant une douleur intense. Une enquête téléphonique a été réalisée auprès d’un échantillon de généralistes, de neurologues et d’oncologues. Deux vignettes cliniques décrivaient un patient en phase terminale de cancer présentant une douleur intense, l’une avec carcinose péritonéale et occlusion intestinale, l’autre avec cancer pulmonaire. 917 médecins ont participé sur 1 743 contactés (taux de réponse global 53 %). Environ la moitié des participants n’opte pas pour la prescription d’un traitement par la morphine en première intention dans le cas où le patient présente une occlusion intestinale. Selon les choix de prescription adoptés pour les deux vignettes considérées, les croyances relatives à la morphine, le malaise ressenti à l’égard des patients en fin de vie, l’âge et le sexe du médecin s’avèrent significativement associés à la propension à utiliser la morphine. Les formations spécialisées existantes n’ont pas encore complètement éradiqué les réticences à l’égard de l’usage thérapeutique de la morphine. Les facteurs extraprofessionnels associés à cette défiance, dont l’âge et le sexe, mériteraient une plus grande attention.
Voir la revue «Bulletin du Cancer, 92»
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