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Impacts des changements d'affectation des terres sur les stocks de carbone des unités de peuplement végétal ligneux en zone nord soudanienne : exemple de l'arrondissement de Djilor (Fatick, Sénégal)
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Edité par Claude Martin -
La crise climatique actuelle est devenue de manière prééminente un défi planétaire à relever, ce qui entraîne la communauté scientifique vers des interrogations sur la contribution des écosystèmes végétaux à ce phénomène à travers, entre autres, des études sur leur potentialité en stockage de carbone et des suivis sur leur évolution. C'est dans cette optique que cette étude s'est fixée pour objectif d'effectuer un diagnostic de l'effet des changements d'affectation des terres sur les stocks de carbone des unités de peuplement végétal ligneux dans l'arrondissement de Djilor. Pour ce faire, une approche non destructive, basée sur des équations allométriques, a été adoptée pour estimer le stock de carbone de chacune de ces unités à partir de données d'inventaire. Ces dernières ont été recueillies de manière aléatoire sur des placettes carrées de taille variable en fonction des unités (10 sur 10 m pour la mangrove, 20 sur 20 m pour les formations de savane, 40 sur 40 m pour les espaces cultivés). L'évolution de ces unités et de leur stock de carbone a été évaluée à l'aide d'images satellitaires Landsat sur la période allant de 1985 à 2017. Les résultats ont révélé les stocks de carbone des différentes formations végétales ligneuses (5,2 tC/ha pour la savane arbustive, 7,5 tC/ha pour les terrains en culture pluviale, 10,2 tC/ha pour la forêt galerie, 11,7 tC/ha pour la savane arbustive à arborée, 22,7 tC/ha pour la savane arborée et 25,3 tC/ha pour la mangrove). Les changements d'affectation des terres indiquent, sur la période de 32 ans considérée, une dynamique régressive des unités végétales ligneuses spontanées, leur dégradation et leur déforestation l'emportant sur leur conservation et leur restauration. La diminution du stock de carbone qui en résulte, entraîne une émission globale annuelle moyenne de l'ordre 11,5 kt de CO2. Cette étude témoigne donc de l'impact des changements d'occupation du sol sur les stocks de carbone des formations végétales ligneuses et peut servir de base à leur suivi et leur gestion.. The current climate crisis has pre-eminently become a planetary challenge to be met, leading the scientific community to question the contribution of plant ecosystems to this phenomenon through, among other things, studies of their carbon potential and monitoring of their evolution. With this in mind, the aim of this study was to diagnose the effect of land-use change on carbon stock flows in woody vegetation units in the Djilor district. To this end, a non-destructive approach based on allometric equations was adopted to estimate carbon stocks in each of these units from inventory data. Inventory data were collected randomly on square plots of varying sizes depending on the unit (10 by 10 m for mangroves, 20 by 20 m for savannah formations, 40 by 40 m for cultivated areas). The evolution of these units and their carbon stock was carried out using Landsat satellite images over the period from 1985 to 2017. The results revealed the carbon stocks of the different woody plant formations (5.2 tC.ha-1 for shrub savannah, 7.5 tC.ha-1 for cultivated areas, 10.2 tC.ha-1 for gallery forest, 11.7 tC.ha-1 for shrub to tree savannah, 22.7 tC.ha-1 for tree savannah and 25.3 tC.ha-1 for mangrove). Land-use changes over the 32-year period considered indicate a regressive dynamic for all spontaneous woody plant units, with degradation and deforestation outweighing conservation and restoration. The resulting reduction in carbon stock corresponds to an average annual global CO2 emission of around 11,5 kt. This study therefore shows the impact of land use changes on the carbon stocks of woody plant formations, and can serve as a basis of information for their monitoring and management.
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