Les explants intestinaux félins comme modèle d’étude des interactions hôte/pathogène entre Toxoplasma gondii et la réponse immunitaire de la muqueuse intestinale de son hôte définitif.

Archive ouverte

Rouzet, Julie | Le Dudal, Marine | Huet, Hélène | Thoumire, Sandra | Blaga, Radu | Le Roux, Delphine

Edité par CCSD -

International audience. Introduction : Toxoplasma gondii est considéré par la FAO/OMS comme le 3ème parasite d’origine alimentaire le plus menaçant pour la santé publique, parmis 31 identifiés en Europe. Le développement de vaccins ou de traitements contre la toxoplasmose, animale ou humaine, est fortement affecté par le manque de connaissances sur le cycle de reproduction sexuée du parasite, qui ne se produit que chez les félins, hôtes définitifs du parasite. Ainsi, l’objectif de notre projet est d’étudier les interactions entre T. gondii et le micro-environnement intestinal félin, afin de mieux comprendre la réponse immunitaire locale au niveau de la muqueuse et son impact sur le cycle du parasite. Méthodes : Les explants intestinaux ont déjà été utilisés pour l’étude des pathologies intestinales chez différentes espèces, mais jamais chez le chat, encore à l’heure actuelle. Nous proposons donc le développement d’un modèle d’explant intestinal félin, à partir de fragments de duodénum et d’iléon. Nous avons pu utiliser ce modèle en appliquant la technologie RNAscope® sur les tissus intestinaux afin d’étudier l’expression de diverses cytokines en fonction de différentes conditions de culture, ainsi qu’en présence ou en l’absence du parasite T. gondii. Résultats : Les entérocytes des explants peuvent être infectés par des tachyzoites de T. gondii dans les 24h post-infection, en conditions in-vitro et hyperoxiques. La production de cytokines en réaction à ces conditions a également pu être détectée. Cependant, l’incubation en conditions hyperoxiques induit des variations d’expression des cytokines, autant pour la voie Th1 que pour la voie Th2. Discussion / Conclusion : Ces premiers résultats confirment la possibilité d’utiliser le modèle des explants intestinaux ainsi que la technologie RNAscope® pour l’étude des interactions entre T. gondii et la muqueuse intestinale féline, ainsi que la réponse immunitaire associée. Une meilleure compréhension de ces interactions spécifiques à l’espèce de l’hôte définitif du parasite pourra aider au développement de stratégies vaccinales afin de mieux protéger la santé animale et la santé publique.

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