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Ecological consequences of a massive iceberg calving in Antarctica. Conséquences écologiques d'un vêlage massif en Antarctique
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Edité par CCSD -
International audience. Dans le cadre de la théorie d'évolution des traits d'histoire de vie, l'allocation de l'énergie aux différentes fonctions des organismes au cours des différentes activités clés de leur cycle annuel revêt un caractère essentiel. Ainsi, la stratégie énergétique d'un animal longévif doit lui permettre de faire face aux contraintes extrêmes imposées par l'environnement tout en contribuant à la production et à la survie des descendants sans compromettre ses propres chances de survie. Dans l'océan austral, le manchot Adélie, Pygoscelis adeliae, constitue un excellent bio-indicateur pour suivre l'impact des variations climatiques sur leur environnement. Si plusieurs études démographiques ont montré le lien entre les variations climatiques et la dynamique de populations des manchots, les réponses populationnelles des manchots Adélie s'avèrent souvent contradictoires d'un site et/ou d'une saison de reproduction à l'autre. Cela est essentiellement dû au fait que les mécanismes sous-jacents qui s'expriment au niveau individuel et expliquent de telles relations sont souvent mal connus. La période de reproduction est souvent associée à une période d'anorexie spontanée chez les oiseaux marins. En effet, la couvaison et la protection de la nichée nécessitent la présence au nid quasi constante d'au moins un des parents. A ce stade, le nid de l'oiseau peut aussi être sujet à différentes contraintes liées aux conditions météorologiques comme la chute abondante de neige et même parfois la pluie qui peuvent induire une hypothermie mortelle de la couvée ou de la nichée. D'autres part, les activités humaines, par le dérangement qu'elles occasionnent et le stress qu'elles génèrent, représentent aussi des facteurs environnementaux pouvant affecter le succès reproducteur des colonies en fonction de leur proximité des zones d'activité ou de passage. La recherche alimentaire se fait exclusivement en mer. Un aspect majeur conditionnant le succès de reproduction est l'efficacité de la recherche alimentaire pour 1) restaurer les réserves corporelles des adultes et, 2) fournir de la nourriture aux poussins. La performance des oiseaux en mer est largement conditionnée par les conditions environnementales et notamment l'étendue de la glace de mer (banquise), celle-ci représentant un obstacle physique retardant l'accès des oiseaux à l'eau libre où évoluent les espèces proies. Le milieu marin polaire, par l'étendue plus ou moins grande de la glace de mer, est naturellement très réactif aux changements climatiques. De plus, des évènements ponctuels et notamment le vêlage d'icebergs sont susceptibles d'affecter les conditions environnementales locales comme la circulation océanique mais aussi les caractéristiques physico-chimiques de l'eau de mer ainsi que l'étendue de la glace de mer et la disponibilité des ressources. Ainsi, un iceberg géant (B-9B) est entré en collision avec la langue glaciaire du Mertz en Antarctique (février 2010), et cela à proximité de nos sites d'étude, ce qui occasionne depuis cet évènement des saisons de reproduction beaucoup plus contrastées chez le manchot Adélie.
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