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Early introduction of solid feed and modulation of the gut microbiota: a nutritional strategy to build and preserve rabbit health. L’introduction précoce d’aliment solide au début de la vie, une stratégie de pilotage du microbiote pour construire et préserver la santé du lapin
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International audience. In response to the challenges surrounding the sustainability of livestock systems, French rabbit farming actively pursues its efforts towards demedication.Antibiotics are generally used to treat digestive disorders in the post-weaning period and the preventive arsenal to guarantee the sanitaryquality of farms remains to be developed. Therefore, digestive troubles around weaning remain a matter of concern. To tackle this challenge, thesector can benefit from active research on nutrition and rabbit digestive physiology. This paper first aims to give a picture of the current knowledgeregarding the rabbit digestive system around weaning, which leads to the pillars of early-life nutritional strategies, described more in detailslater. In the light of recent research, it appears essential to take into account the gut microbiota establishment to preserve rabbit gut health. Theplasticity of the microbiota, especially in early life, provides opportunities to modulate it, notably through biomimetic dietary interventions. Earlyintroduction of solid feed in the suckling rabbits diet represents an avenue of research to modify the microbiota trajectories. The results of recentstudies that tested this strategy in experimental conditions are presented herein. Modulation of the intestinal microbiota establishment in farmedrabbits represents a promising approach that needs to be implemented. . En réponse aux enjeux de durabilité des filières animales, la filière cunicole française poursuit activement ses engagements de réduction del’usage des antimicrobiens. Les antibiotiques en particulier sont généralement utilisés pour traiter les affections digestives en post-sevrageet l’arsenal préventif permettant de garantir la qualité sanitaire des élevages reste à développer. En conséquence, les troubles digestifssurvenant après le sevrage des lapereaux restent une source de préoccupation. Pour améliorer la conduite des élevages, la filière peuts’appuyer sur les résultats des recherches menées en nutrition et physiologie digestive du lapin pendant cette période de vie des animaux.Nous présentons tout d’abord dans cet article un état des lieux des connaissances relatives au fonctionnement digestif du lapereau autourdu sevrage, dont découle les fondements d’une stratégie alimentaire innovante au début de la vie, détaillés par la suite. Au regard desconnaissances actuelles, la prise en compte des caractéristiques d’installation du microbiote bactérien digestif apparaît fondamentale pourconstruire la santé digestive du lapin en croissance. Le caractère particulièrement modulable du microbiote au début de la vie offre despossibilités de pilotage, en particulier via l’alimentation. L’une des pistes identifiées pour orienter la mise en place du microbiote consisteà introduire, dès la première semaine d’âge, des aliments solides dans le régime alimentaire du lapereau, tout en maintenant l’allaitement,cette piste s’inspirant d’un comportement naturel des jeunes lapereaux. Les résultats de récentes études mettant en oeuvre cette stratégieen conditions expérimentales sont présentés. Moduler l’installation du microbiote intestinal des lapins d’élevage représente une démarcheprometteuse dont la mise en oeuvre en élevage reste à concrétiser.