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Description d'une nouvelle signature immunitaire dans le contexte de la rechute après allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques
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Edité par CCSD -
International audience. CONTEXTEL'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques est la seule immunothérapie curative des leucémies aiguës myéloïdes (LAM)réfractaires. La rechute est une complication mortelle et survient dans 30% des cas. Les mécanismes d'échappement tumoraux(induction de cellules myéloïdes suppressives (MDSC), épuisement de la réponse lymphocytaire), à cette immunothérapierestent encore peu décrits. L'objectif de ce travail était d'étudier le micro-environnement médullaire et sanguin des patients enpost-greffe afin de comprendre les mécanismes d'échappement tumoraux.METHODESDe 2018 à 2020, au Centre Hospitalier de Nancy, nous avons suivi, à 30, 60, 90, 180, 365 jours post-greffe, la proportion deMDSC et lymphocyte T (LT) épuisés dans le sang et la moelle osseuse (MO) des patients atteints de LAM en rechute ou sansrechute et ayant reçu un conditionnement de type Fludarabine-Busulfan. Parallèlement, et pour évaluer les propriétésimmunosuppressives des MDSC médullaires nous avons calculé en cytométrie en flux le nombre de LT activés, par anti-CD3 etanti CD28, en présence ou non de MDSC isolés à partir de MO de patients.RESULTATSNous avons comparé 7 patients en rechute et 9 patients sans rechute. L’analyse multidimensionnelle (Flow-Some) a mis enévidence des cluster de MDSC de sous-type monocytique PD-L1 dans le sang des patients en rechute par rapport au groupesans rechute. Dans le sang, les patients en rechute avaient une augmentation de l’expression du marqueur d’épuisement TIM-3à la surface T CD8+ et CD3+ CD4+ CD8+ à J28 et J90 ainsi qu’une expression significativement plus importante de PD-1 à lasurface des LT CD3+ CD4+ CD8+ à J28, J60 et J90 par rapport aux patients sans rechute. Sur la plan fonctionnel, les MDSCdiminuaient significativement le nombre de LT CD8+ par rapport au LT CD8 activés seuls (n=7).ConclusionL’augmentation de la proportion de MDSC et des marqueurs d’épuisement de la réponse lymphocytaire, en dehors d’uncontexte infectieux, dans le sang des patients en rechute montre qu’il existe une probable signature immunitaire spécifique dela rechute post-greffe. Ces données préliminaires pourraient être une piste intéressante pour l’utilisation futured’immunothérapie dans le traitement de la rechute en post-greffe.