Caractérisation moléculaire d’un jeu de cultivars de riz pour leur résistance partielle à Magnaporthe grisea

Archive ouverte

Vergne, Emilie | Ballini, Elsa | Morel, Jean-Benoit, J.-B. | Tharreau, Didier | Lebrun, Marc-Henri, M.-H. | Notteghem, Jean-Loup

Edité par CCSD -

National audience. Dans le domaine de la résistance des plantes aux maladies, outre le développement d’une résistance complète de type gène pour gène, on peut observer une limitation de l’infection par la mise en place d’une résistance de niveau plus ou moins élevé que l’on appelle résistance partielle. L’étude des interactions entre une plante hôte et un agent pathogène nécessite des méthodes d’estimation fiables de la sévérité de la maladie, qu’il s’agisse de diagnostiquer une maladie ou bien de tester les différences phénotypiques entre variétés d’une même espèce, entre isolats d’un même pathogène. Actuellement, la plupart des moyens utilisées lors du diagnostic de maladies fongiques sont d’ordre visuel avec une caractérisation du type de lésion, une mesure de leur diamètre et le comptage du nombre de symptômes. Cependant ces examens sont fastidieux et ne permettent généralement pas de discriminer des niveaux de résistance légèrement différents. Le but de ce travail a été de caractériser un jeu de 30 cultivars de riz (appartenant aux sous-espèces indica et japonica) pour leur résistance partielle à l’isolat CM28 du pathogène Magnaporthe grisea. Cette résistance partielle a été évaluée par dosage de l’ADN du champignon au cours du temps, ainsi que par dosage quantitatif (Q-PCR) de l’expression de gènes du champignon à sept jours post inoculation. Ces gènes sont représentatifs de la quantité de mycélium ou de spore. Les résultats montrent tout d’abord que la quantification de l’ADN permet de suivre le développement du champignon dans les phases précoces de l’infection. Le dosage de l’ADN et de l’expression de gènes du champignon permet également de classer les cultivars en groupe de niveau de résistance partielle (élevé, moyen, faible). Par ailleurs, ces résultats laissent supposer que les cultivars au niveau de résistance partielle élevée bloquent le développement du champignon au stade de la prolifération mycélienne plutôt qu’au stade de la sporulation. Ce travail établit les bases d’une étude approfondie de la résistance partielle du riz à Magnaporthe grisea et de sa régulation transcriptionelle. Des analyses du transcriptome ont permis de mettre en évidence des gènes impliqués dans ce processus. L’analyse de l’expression de ces gènes sur le jeu de cultivars préalablement caractérisés pour leur résistance partielle devrait permettre d’établir une corrélation entre l’expression des gènes et le niveau de résistance partielle et ainsi améliorer notre connaissance des caractéristiques génétiques et transcriptionnelles de la résistance partielle du riz à Magnaporthe grisea.

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