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The commons as institutional infrastructure of modern market economies. Les communs comme infrastructure de l’économie marchande
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Edité par CCSD ; Association Recherche et régulation -
National audience. This paper concerns the immaterial common resources systems which form the cultural environment of production, trade and administration activities. It suggests that the commons make up an infrastructure of modern market economies. Based on Elinor Ostrom works, it proposes three main theses. Not only the differences in the origin and the functioning of immaterial and physical commons do not suppress their similar nature, for both are institutional structures which regulate the access to and the managing of common resources according to a common aim and not without conflicts, but in addition common resources systems generally associate the two types of commons. Commons are not a past legacy. On the contrary, vast and complex common resources systems are constructions developing in the course of market systems development. In a given context, the relations between common resources systems, and between such systems, markets, and law, lead to uncertain dynamics of these systems, the value of which is thus intangible, depending on conditions in the future. In their development or regressive dynamics, common resources are affected by the ways there are used, and valorized, and there are threaten by bad uses. But their future is also depending on technological, social, and market dynamics related to the activities of users. This perspective which put in the forefront the relations and interdependencies between commons and markets offers analytical tools of the institutional diversity and complexity of economies. . Ce texte s’intéresse aux systèmes de ressources communes immatérielles constituant l’environnement culturel des activités productives, marchandes et administratives. Il entend suggérer que ces communs forment une infrastructure des économies marchandes modernes. S’appuyant sur les travaux d’Elinor Ostrom, il met en avant pour cela trois thèses principales. Non seulement les différences dans l’origine ou le fonctionnement des communs matériels et immatériels ne mettent pas en cause leur nature similaire, puisqu’il s’agit dans les deux cas d’arrangements institutionnels régissant l’accès à et le management de ces ressources selon des visées communes, ce qui ne veut pas dire sans conflits ; mais de plus les systèmes de ressources communes associent couramment ces deux types de communs. Les communs ne sont pas une survivance du passé, au contraire de vastes et complexes systèmes de ressources communes sont construits avec le développement des systèmes de marchés. Les interrelations entre systèmes de ressources communes et entre ceux-ci, marchés et systèmes juridiques, conduisent à des dynamiques incertaines de ces systèmes, dont la valeur est alors intangible, dépendante de conditions futures. Le maintien, développement ou régression des communs dépendent de la façon dont ils sont exploités. Leur devenir dépend également des dynamiques technologiques, sociales et des marchés qui se rapportent à l’activité des utilisateurs. Cette perspective, qui met en avant les relations et interdépendances entre communs et marchés, apportent des outils d’analyse de la diversité et de la complexité institutionnelle des économies.