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French hospital nurses' opinion toward euthanasia and physician-assisted suicide = Opinion des infirmiers dans les hôpitaux français vis-à-vis de l'euthanasie et du suicide médicalement assisté : une enquête nationale téléphonique : a national phone survey
Article
Contexte : Les infirmiers des hôpitaux sont fréquement les premiers professionnels de santé à recevoir la demande d'euthanasie ou de suicide médicalement assisté d'un patient. En France, il n'y a pas de consensus sur les pratiques médicales qui devraient être considérées comme une euthanasie, et ce manque de consensus brouille le débat concernant la légalisation de l'euthanasie et du suicide médicalement assisté. Cette étude vise à étudier les opinions des infirmiers des hôpitaux français concernant les législations, incluant les conceptions personnelles de l'euthanasie et les conditions et l'organisation du travail.
Méthodes : Une enquête téléphonique était menée parmi un échantillon randomisé au niveau national de 1 502 infirmiers des hôpitaux français. Nous avons étudié les facteurs associés aux opinions concernant l'euthanasie et le suicide médicalement assisté, incluant les facteurs contextuels liés aux unités hospitalières avec des modèles logistiques.
Résultats : Dans l'ensemble, 48 % des infirmiers soutiennent la légalisation de l'euthanasie et 29 % celle du suicide médicalement assisté. La religiosité, la formation en soins palliatifs/prise en charge de la douleur et se sentir compétent en soins de fin de vie étaient négativement corrélés avec le soutien pour la légalisation tant de l'euthanasie que du suicide médicalement assisté, tandis que les infirmiers de nuit étaient plus enclins à soutenir la légalisation des deux. Le soutien pour la légalisation de l'euthanasie et du suicide médicalement assisté était également faible dans les unités de soins palliatifs/de tratiement de la douleur et dans les unités de soins intensifs, et elle était plus forte dans les unités ne bénéficiant pas d'interventions de travailleurs sociaux/religieux et dans les unités à forte densité d'infirmiers.
Conclusions : Beaucoup d'infirmiers d'hôpitaux français respectent la légalisation de l'euthanasie et le suicide médicalement assisté, mais ces infirmiers peuvent être les moins susceptibles d'accomplir ce que les partisans de la légalisation appellent la "bonne" euthanasie. Améliorer la connaissance professionnelle des soins palliatifs pourrait améliorer la prise en charge des situations de fin de vie et aider à clarifier le débat sur l'euthanasie.
[Traduction du résumé fourni par le producteur]
Voir la revue «Journal of medical ethics, 35»
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