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Polémique douleur : mises en boîtes
Article indépendant
Je me suis toujours demandé pourquoi notre pays était si en retard dans le traitement de la douleur. Pendant que les infirmiers américains et anglais bénéficiaient sur les plages du débarquement de caisses de morphine avec seringues idoines pour passer de soldats blessés en soldats moribonds en leur injectant, à travers les pantalons ou autres blousons, de quoi soulager leurs douleurs indépendamment de tout diagnostic lésionnel, nos médecins en étaient encore à se demander si la personne qui se tordait de douleur dans un lit de malade n’était pas pour le moins quelqu’un qui « en rajoutait » ou au pire un hystérique qui s’ignorait. En 1954 un médecin, au demeurant jouissant d’une réputation flatteuse dans le microcosme médical de la ville de Brest, trouvait incongrue voire scandaleuse la demande de l’épouse d’un malade au bout de son cœur après une longue carrière de séquelles de RAA1 (il allait mourir trois semaines après d’un ultime OAP2) sous le prétexte que la morphine risquait d’en faire un toxicomane…
https://www.aspfondatrice.org/wp-content/uploads/2019/06/ASP-58-1.pdf
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