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Forest pasturing in Central and Northern Europe
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Edité par APDCA -
Forests have been important source of pastures and fodder resources in the recent past and their use as such has been confirmed by waterlogged remains from late Neolithic Swiss villages. This paper examines a large data set (N = 451) of δ13C measurements in bone collagen from wild and domesticated ruminants from archaeological sites dating to the 6th millennium BC. These are studied within a detailed paleoenvironmental interpretive framework to investigate the use of forests by the first herders of central and northern Europe. The results showed that paleoclimatic variables had a limited influence on δ13C values. Overall, forests were used by herders for cattle pasture and fodder resources, but this may have only been practiced in the west. Strikingly, in areas where forest cover was > 85 %, δ13C values are higher in comparison to areas where forest cover was. Les forêts ont constitué des ressources importantes pour le pâturage et le fourrage dans un passé récent, et leur utilisation est attestée très anciennement par des restes botaniques préservés en milieu humide sur des villages du Néolithique récent en Suisse. Cet article rassemble un large corpus (N = 451) de valeurs de δ13C mesurées sur le collagène osseux de ruminants sauvages et domestiques de sites archéologiques datés du VIe millénaire av. J.-C. Ces derniers sont étudiés dans un cadre interprétatif paléoenvironnemental détaillé, afin d’explorer l’utilisation de la forêt par les premiers paysans d’Europe centrale et du Nord. Les résultats montrent que les variables paléoclimatiques influencent peu les valeurs de δ13C. Globalement, les forêts étaient utilisées en pâture et comme source de fourrage pour les bovins, mais cette pratique semble avoir été surtout marquée dans l’Ouest de l’aire d’étude. Fait remarquable, dans les zones où le couvert forestier était supérieur à 85 %, les valeurs de δ13C sont plus hautes que dans celles où le couvert forestier est inférieur à 85 %. Les pratiques de pâturage ont pu différer selon l’espèce, les moutons et chèvres étant gardés à proximité des villages. Des analyses supplémentaires sont requises afin de confirmer ces premières conclusions ; il faudra aussi étendre le nombre de mesures sur les cerfs.