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Ancient DNA and past populations: The case of Altai and Eastern Siberia. ADN ancien et populations du passé :Le cas de l’Altaï et de la Sibérie orientale
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Edité par CCSD -
We undertook molecular analysis of three different ancient human sample groups belonging to the Scytho-Siberian of south Siberia (2500 years BP), Yakut of central Siberia (500-300 years BP) and north-eastern Neolithic (3600 BP) populations. Sex determination, genetic profile and haplotypes of these ancient samples have been determined by the sequencing of the hypervariable region 1 (HV1) of the mitochondrial DNA and autosomal and Y-chromosomal short tandem repeat analysis (STR).Comparative analysis of results obtained with molecular data from modern and ancient populations are in agreement with the hypothesis (i) of a Siberia peopling from two distinct glacial refuge regions corresponding to north-eastern Siberia and southern Siberia and (ii) mongoloid population movement westward from the 1st millenary BC. We also underlined the strong genetic heterogeneity of Scytho-Siberian and Yakut populations, which confirm that the Scytho-Siberian population did contain a Caucasoid part several centuries before the silk road development, and that commercial exchange with neighbouring population (notably Chinese) were coupled with genetic exchange. Moreover, our genetic results suggested the Yakut funeral practice diversity and confirmed the hypothesis of their ethnogenesis from central Asian populations. Nevertheless, we did not confirm any genetic link between ancient Yakut and Siberian populations.This study revealed the complexity of the population movements in central Asia/Siberia during the last millenaries, and brought new information on the ancient populations of this geographical area. . Nous avons entrepris l'analyse moléculaire de trois groupes de sujets anciens appartenant aux populations Scythe du sud de la Sibérie (2500 ans BP), Yakout de Sibérie centrale (500-300 ans BP) et néolithique de l'extrême nord-est Sibérien (3600 ans BP). L'identification génétique de ces restes anciens a été effectuée par la détermination de leur sexe, de leur profil génétique et de leurs haplotypes, à travers l'étude de la première région hypervariable (HV1) de l'ADN mitochondrial et des marqueurs microsatellites (STR) présents sur le génome nucléaire (aussi bien les autosomes que le chromosome Y).L’étude comparative menée à partir de nos résultats et des données génétiques disponibles pour les populations modernes et anciennes semble confirmer l’hypothèse (i) d’un (re)peuplement de la Sibérie à partir de deux zones distinctes correspondant aux deux zones de refuge glaciaire en place il y a 10000 ans, localisées dans le nord-est (Béringie) et le dans le sud (Asie centrale), et (ii) d’une poussée des populations mongoloïdes de l’est vers l’ouest de la Sibérie, décelable dès le 1er millénaire BC. Nos données attestent aussi de la forte hétérogénéité génétique des populations Scytho-Sibérienne et Yakout. En ce qui concerne la population Scytho-Sibérienne, cela témoigne d’une présence caucasoïde en Altaï plusieurs siècles avant le développement de la route de la soie et indique que les échanges commerciaux avec les populations voisines (notamment chinoise) étaient doublés d’échanges génétiques. Pour la population Yakout, nos résultats montrent la complexité de leurs modes de recrutement funéraire et confirment l’hypothèse d’une ethnogénèse à partir des populations d'Asie centrale. En revanche, nos données ne permettent pas d’affirmer l’existence d'un lien avec les populations Sibériennes.L’ensemble des résultats obtenus démontrent la complexité des mouvements de population en Asie centrale/ Sibérie orientale durant les derniers millénaires et apporte des éléments de discussion supplémentaires concernant l’origine et l’évolution des populations du passé de cette vaste région.