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Evaluation des paramètres cinématiques et cliniques chez des personnes ayant un syndrome douloureux fémoro-patellaire : étude comparative du genou symptomatique et asymptomatique controlatéral. Évaluation des paramètres cinématiques et cliniques chez des participants ayant un syndrome douloureux fémoro-patellaire : étude comparative du genou symptomatique et asymptomatique controlatéral
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Edité par CCSD -
International audience. Introduction : Le syndrome douloureux fémoro-patellaire (SDFP) est une pathologie fréquente et récidivante, particulièrement répandue chez les individus physiquement actifs de sexe féminin. La physiopathologie du SDFP est multifactorielle impliquant des déficiences biomécaniques statiques et dynamiques du genou. L’objectif de cette étude était de comparer les paramètres cinématiques 3D des genoux symptomatiques et des genoux controlatéraux chez des participants ayant un diagnostic clinique de SDFP unilatéral. Matériel et méthodes : Etude pilote, observationnelle, transversale. Nous avons utilisé le dispositif optoélectronique KneeKG (EMOVI) pour évaluer la cinématique 3D fémoro-tibiale (flexion/extension, rotation axiale médiale/ latérale et valgus/varus), durant la marche sur tapis roulant [4]. En complément, nous avons mesuré les paramètres cliniques suivants : alignement fémoro-tibial, activité neuro-musculaire du quadriceps, force isométrique des abducteurs de hanche et force (60°.s−1) et endurance (180°.s−1) isocinétique des extenseurs et fléchisseurs du genou et stabilité posturale unipodale statique et dynamique. Les groupes ont été comparés avec le test de Wilcoxon (p<0,05). Résultats : Nous avons inclus 22 participants ayant un SDFP unilatéral [13 femmes (59,1%), 39 (13,8) ans, EVA max 27,0 (25,8), durée moyenne des symptômes de 7 (8,5) ans]. Aucun paramètre cinématique 3D du genou ne différait statistiquement entre les 2 groupes. Comparé au genou controlatéral asymptomatique, le pic de force musculaire isocinétique (Nm) était significativement plus faible du côté symptomatique pour les extenseurs (173,1 (62,9) vs 189,8 (52,9), p=0,015) et les fléchisseurs du genou (125,1(43,2) vs 131,8(39,6), p=0,033). Discussion / conclusion : La force musculaire des extenseurs et fléchisseurs du genou était le seul paramètre clinique statistiquement différent dans le groupe genoux symptomatiques [3,5]. L’absence de différences cinématiques et la rareté des différences cliniques entre genoux symptomatiques et asymptomatiques peut être expliquée par une hétérogénéité dans la symptomatologie et /ou un manque de puissance statistique. Ce travail souligne la nécessité de mieux phénotyper les participants ayant un SDFP afin de mieux les prendre en charge en rééducation. Appréhender toute la complexité et la diversité des SDFP reste un challenge !