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LDL cholestérol bas et risque de diabète en population générale : données de la cohorte française CONSTANCES
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Edité par CCSD -
International audience. ContexteLes données génétiques de randomisation mendélienne et celles des essais randomisés avec les statines ont établi un lien potentiel entre les taux bas de LDL cholestérol (LDL-C) et le risque de diabète.MéthodesÀ partir de la cohorte CONSTANCES, les sujets avec une hypobêtalipoprotéinémie (HBL) définie par un taux spontané de LDL-C < 5e percentile de la population pour l’âge et le sexe ont été comparés à ceux ayant des taux normaux de LDL-C (40e < LDL-C ≤ 60e percentile) (CTRL). Les individus sous traitement hypolipémiant et ceux végétaliens ont été exclus. La durée moyenne de suivi était de 4 ans.RésultatsParmi les 205 051 individus de la cohorte CONSTANCES, 6978 HBL (LDL-C moyen : 71 (± 15) mg/dL) et 27 863 CTRL (LDL-C : 129 (± 16) mg/dL) ont été comparés. L’IMC était plus bas chez les HBL (23,5 kg/m2 vs 24,7 kg/m2 pour les CTRL). Un antécédent de diabète était plus fréquemment retrouvé dans le groupe HBL (2,95 %) vs CTRL (1,44 %) : Rapport de prévalence = 2,05 [IC95 % : 1,73–2,42]. L’incidence des nouveaux cas de diabète durant le suivi était comparable entre les 2 groupes : rapport de densité d’incidence (RDI) = 1,11 [0,86–1,43] HBL vs CTRL. Néanmoins, le risque de nouveaux cas de diabète était significativement plus élevé dans les formes sévères d’HBL (LDL-C < 1er percentile) : RDI = 1,59 [1,03–2,45] vs CTRL, p = 0,035.ConclusionLe risque de diabète est augmenté dans l’HBL, validant l’hypothèse d’un lien mécanistique entre LDL-C bas et risque de diabète.