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Vulnérabilité des forêts face aux changements climatiques
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Edité par CCSD -
National audience. Les changements globaux (changements climatiques, dépôts d’azote et de polluants, augmentation des concentrations atmosphériques en CO2...) impactent les forêts à travers le monde. Les changements climatiques représentent une menace et la France n’est pas épargnée, de nombreux dépérissements forestiers ont récemment été observés, notamment suite à des sécheresses extrêmes. La recherche forestière cherche à mieux comprendre les risques encourus par nos forêts face à ces changements et comment y faire face. Des modèles statistiques ou mécanistes tentent d’expliquer les distributions actuelles des espèces et de projeter leur devenir sous climat futur. Cependant, des incertitudes demeurent notamment car ces modèles ne reproduisent pas la réponse aux évènements extrêmes. Une meilleure connaissance des déterminants environnementaux et biotiques de la mortalité, et des capacités d’adaptation des espèces est nécessaire. Notre équipe de recherche s’intéresse à ces dépérissements forestiers selon deux grandes familles d’approches: i) des approches écologiques d’une part, à large échelle ou à des échelles plus locales (régionale ou peuplement), pour identifier et hiérarchiser les facteurs de vulnérabilité des principales essences de la forêt française ; 2) des approches écophysiologiques, d’autre part, à l’échelle de l’arbre pour comprendre les dysfonctionnements impliqués dans la mort, ou au contraire les processus favorisant la résilience des arbres. A l’échelle française, l’évolution du climat de ces dernières décennies (réchauffement et baisse des précipitations) a induit une surmortalité pour presque la moitié des principales espèces d’arbres. D’un point de vue physiologique, les arbres sont capables de divers ajustements (phénologique, stomatique, allométrique …) pour résister aux aléas climatiques (sécheresse, canicule). Alors que des dysfonctionnements hydrauliques sont souvent mis en évidence chez des arbres soumis à des sécheresses sévères, nos travaux ont révélé le rôle clé des réserves carbonées dans la capacité de résistance des arbres. Notre équipe a également mis en évidence le rôle que peut jouer la sylviculture pour atténuer les déficits hydriques et ainsi contribuer à une meilleure résilience des arbres après des sécheresses extrêmes.
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