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Vectorisation d’un fongicide en vue de manipuler sa biodisponibilité pour réduire les impacts environnementaux
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Edité par CCSD ; Éditions du GFP -
Contribution aux actes du 46e congrès du GRoupe français des pesticides (GFP), Enjeux environnementaux et sanitaires associés aux pesticides : de leur usage à leur dispersion dans l’environnement en lien avec leur impact, 17-19 mai 2016, université de Bordeaux.. International audience. La plupart des produits phytopharmaceutiques systémiques phloémiens ou ambimobiles sont des herbicides ; l'absorption de ces produits dans le phloème a lieu en général par le mécanisme de piégeage d'acide. Toutefois, quelques molécules (notamment le paraquat, le glyphosate et le phosphite) sont manipulées par des transporteurs de la membrane plasmique, une propriété non programmée initialement (Figure 1). Dans un passé récent, nous avons mis en évidence que des systèmes de transport d'acides aminés pouvaient manipuler des xénobiontes halogénés couplés à un acide alpha-aminé ayant une masse moléculaire plus importante que leur substrat naturel (Chollet et al., 1997; Deletage-Grandon et al., 2001). Ces conjugués, qui associent dans leur structure un herbicide (2,4-D) et un alpha-amino acide (lysine), sont distribués dans la plante de manière différente que la molécule parent, avec notamment un transport plus important vers l'extrémité des racines. En prenant en compte i/ la nécessité de diminuer les quantités de composés phytopharmaceutiques utilisés comme cela est prévu dans les plans Ecophyto, notamment en améliorant le ciblage des parasites, ii/ le besoin de mettre au point des fongicides capables de lutter contre des pathogènes jusqu'ici hors de portée des molécules classiques (par exemple les maladies vasculaires ou racinaires), nous avons étendu notre stratégie utilisant les systèmes de transport de nutriments à des molécules fongicides.