Les modalités de dispersion des mâles chez le gorille de plaine : causes ou conséquences de la structure en harem ?

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Gatti, Sylvain | Levréro, Florence | Ménard, Nelly | Petit, Eric | Vallet, Dominique | Gautier-Hion, Annie

Edité par CCSD -

International audience. La majorité de nos connaissances sur le système social des gorilles provient des observations réalisées depuis trente ans sur quelques groupeshabitués de gorilles de montagne. Grâce au développement des études sur les clairières naturelles des forêts d’Afrique centrale, les donnéesconcernant les gorilles de plaine se multiplient. Après 17 mois de suivi d’une population de gorilles visitant la clairière de Lokoué (Parc Nationald’Odzala, Rép. du Congo), nous avons identifié 45 groupes et 31 solitaires. Trois caractéristiques majeures ont été mises en évidence : 1- les 37groupes reproducteurs ne contiennent qu’un seul mâle à dos argenté (vs 24-44% de groupes multi-mâles chez le gorille de montagne) ; 2- laproportion de solitaires est plus importante que chez le gorille de montagne (8% vs 2%), ces solitaires (tous des mâles) sont soit des dos argentés(>12 ans, 64,5%), soit des dos noirs (8-12 ans, 35,5%) ; 3- il existe des groupes non-reproducteurs dépourvus de femelles adultes. L’analyse desévènements de dispersion observés montre que les mâles peuvent émigrer dès le stade juvénile. Alors que les dos noirs peuvent quitter leurgroupe pour devenir solitaires, les mâles juvéniles (3-6 ans) et sub-adultes (6-8 ans) immigrent soit dans des groupes reproducteurs, soit dans desgroupes non-reproducteurs. La composition de ces groupes non-reproducteurs, obtenue par observation directe et sexage génétique, montrequ’ils sont composés essentiellement de mâles. Nous décrivons ici les modalités de leur formation, l’origine des individus qui les composent, leurdynamique temporelle et proposons des hypothèses sur leur rôle. La dispersion précoce, le fort taux de solitaires et l’existence de groupes demâles indiquent une forte dynamique de la population de mâles. Ces paramètres démographiques expliquent la structure en harem des groupesreproducteurs. Toutefois, on ne connaît pas les facteurs qui induisent les différences des stratégies de reproduction (harems vs groupes multimâles)entre les gorilles de plaine et ceux de montagne.

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