0 avis
Le déni de la mort
Article indépendant
L'auteur de cet article est psychanalyste. Elle mène ici une réflexion originale et passionnante sur le déni de la mort, sujet considéré par les thanatologues comme émanant directement de nos sociétés modernes où la mort est reniée, taboue, occultée. Elle fait quelques rappels mythologiques et philosophiques pour montrer que la mort a toujours suscité chez l'homme peur et angoisse. Le déni de la mort a permis et permet ainsi à l'homme de contourner cette angoisse, ce vide pour continuer à vivre sans désespérer. A l'appui de nombreux exemples, elle s'intéresse d'une part aux formes modernes du déni de la mort caractérisées par l'importance du monde scientifique et médical, lieux de progrès et de culture " antimort ", puis, d'autre part, à la fuite de l'angoisse de vide synonyme de déni de la mort dans notre vie quotidienne. Enfin, elle considère les changements importants de notre société moderne, comme l'évolution des techniques de communication informatique, et les aspects cliniques en psychanalyse qui ont agi sur le déni. En conclusion, elle affirme que si la mort ne doit pas être niée aujourd'hui, il ne faut pas pour autant la " fétichiser ", vouloir à toux prix la pacifier sans précaution. Pour éviter le déni, l'important est d'avoir une relation apaisée avec la mort en sachant écouter, se taire et aussi ne rien faire. Il faut simplement humaniser la mort en évitant toutes formes d'acharnement.
Voir la revue «LES CAHIERS FRANCOPHONES DE SOINS PALLIATIFS, 8»
Autres numéros de la revue «LES CAHIERS FRANCOPHONES DE SOINS PALLIATIFS»