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Applications of the salivary biomarker of human exposure to Anopheles bites, vectors of malaria: Evaluation of the risk of transmission and the effectiveness of vector control in urban areas. Applications du biomarqueur salivaire d’exposition de l’homme aux piqûres des Anopheles, vecteurs du paludisme : Evaluation du risque de transmission et de l'efficacité de la lutte anti-vectorielle en milieu urbain
Archive ouverte
Edité par CCSD -
Urban malaria is currently considered as an "emerging" public health concern. The aim of this thesis was to evaluate the exposure of human population to Anopheles vectors bites and the effectiveness of malaria vectors control strategies in an African urban area, the city Bouaké. This exposure was assessed using an original indicator, an immune-epidemiological biomarker (IgG antibody specific to an An. gambiae salivary peptide: gSG6-P1) of human exposure to Anopheles vector bites, thus measuring the real human-vector contact. Two cross-sectional studies were carried out (rainy season, August 2014 and dry season, March 2015) and anti-gSG6-P1 IgG responses were measured by ELISA in children aged 6 months to 14 years of age. In rainy season, the level of specific IgG was higher than that observed in the dry season, but did not vary according to the districts. However, it varied according to the districts in the dry season indicating a great heterogeneity of malaria transmission risk between districts within the same city (P = 0.034). Surprisingly, the levels of specific IgG observed in the urban area of Bouaké during the two seasons were not different from those observed in surround rural areas (P = 0.118), suggesting similar exposure to malaria vectors between urban and rural areas. In addition, another study carried out in rainy season of 2016 (August) to children and adults, showed that the effectiveness of mosquito nets on human-vector contact differed according to the neighborhood (P < 0.0001) and the socio-professional category (P = 0.029). People aged between [16-25 years] and [26-49 years] were more exposed to Anopheles bites, therefore at the risk of malaria.All these results reveal a high exposure of urban populations to Anopheles vectors in the rainy season and a district-dependent transmission risk in the dry season, thus in the season of low exposure to malaria vectors. The use of this biomarker could guide vector control campaigns in urban areas where the risk of malaria is the highest and accurately target populations mostly exposed to vectors, for a successful vector control implementation. . Le paludisme urbain est aujourd’hui considéré comme un problème de santé publique « émergent ». L’objectif principal de cette thèse a été d’évaluer l’exposition des populations humaines aux piqûres des anophèles vecteurs et l’efficacité des moyens de lutte anti-vectorielle en milieu urbain africain (Bouaké, Côte d’Ivoire). Cette exposition populationnelle et individuelle a été évaluée en utilisant un indicateur original, le biomarqueur immuno-épidémiologique (anticorps IgG spécifique au peptide gSG6-P1 de la salive d’Anopheles) d’exposition de l’Homme aux piqûres des Anopheles. Cet outil sérologique a été précédemment validé comme un outil pertinent mesurant le contact réel Homme-vecteur. Deux études transversales et multidisciplinaires ont été menées (saison des pluies, août 2014 et saison sèche, mars 2015) et les réponses IgG anti-peptide ont été mesurées par ELISA chez les enfants de 6 mois à 14 ans. En saison des pluies, le niveau des IgG spécifiques était plus élevé que celui observé en saison sèche, mais ne variait pas selon le quartier. En revanche, celui-ci variait en fonction des quartiers en saison sèche et indiquait la grande hétérogénéité de risque de paludisme entre quartiers au sein d’une même ville (P = 0.034). De manière surprenante, les niveaux des IgG spécifiques observés en zone urbaine durant les deux saisons n’étaient pas différents de ceux observés dans la zone rurale située à proximité (P = 0.118), suggérant ainsi une exposition similaire aux vecteurs de paludisme dans les deux milieux. De plus, une autre étude réalisée chez les enfants et adultes (saison des pluies 2016) a montré que l’efficacité des moustiquaires sur le contact Homme-vecteur différait en fonction du quartier (P < 0.0001) et de la catégorie socio-professionnelle (P = 0.029). Les personnes d’âge compris entre [16-25 ans] et [26-49 ans] étaient les plus exposées aux piqûres des Anopheles, donc au risque de paludisme.Tous ces résultats révèlent une forte exposition des populations urbaines aux Anopheles vecteurs en saison des pluies et un risque quartier-dépendant de transmission en saison sèche, donc saison de plus faible exposition aux vecteurs. L’utilisation de ce biomarqueur pourrait orienter les campagnes de lutte anti-vectorielle vers les quartiers urbains les plus à risque de paludisme et cibler avec précision les populations les plus exposées aux vecteurs, pour un succès des méthodes de lutte anti-vectorielles engagées.