Stratégies de dépistage et de traitement dans les contextes de faible transmission du Plasmodium vivax : retours du terrain pour éclairer les futurs choix de l'outil de dépistage.

Archive ouverte

Tréhard, H. | Musset, Lise | Lazrek, Yassamine | White, Michael, T. | Pelleau, Stephane | Mueller, I. | Djossou, F. | Sanna, A. | Gaudart, J. | Mosnier, E.

Edité par CCSD ; Elsevier -

International audience. IntroductionL'absence de tests utilisables sur le terrain et suffisamment sensibles pour diagnostiquer les stades sanguins et les porteurs d'hypnozoïtes empêche les stratégies de test et traitement (TAT) de contribuer à l'élimination du Plasmodium vivax dans les contextes de faible transmission. Cependant, les récents progrès en matière de test PCR et de sérologie les positionnent comme des outils prometteurs. Cette étude décrit une stratégie TAT basée sur la PCR (PCRTAT), et explore des stratégies alternatives (seroTAT et seroPCRTAT) qui auraient pu être utilisées.Matériels et méthodesLa PCRTAT PALUSTOP mise en oeuvre de septembre 2017 à décembre 2018 consistait à dépister les participants pour P. vivax (PCR) et à traiter les cas positifs. Des sérologies étaient également réalisées. Les participants ont été catégorisés en groupes de traitement théoriques pour chaque stratégie alternative en fonction des résultats PCR et sérologiques de 2017. Les stratégies ont été décrites en termes de participants ciblés et non détectés, de contre-indications au traitement anti-hypnozoïtes (grossesse, déficit en G6PD), d'infection par P. vivax au cours de l'année suivant le test (diagnostiqué au centre de santé ou rapporté par les participants) et de caractéristiques sociodémographiques.RésultatsEn 2017, sur les 1 567 habitants inclus, âgés de 0 à 92 ans, 90 (6 %) étaient porteurs de P. vivax et 390 étaient séropositifs (25 %). La PCRTAT était négative chez 282 individus séropositifs, tandis que la seroTAT aurait omis 21 cas PCR positifs. Parmi les participants non traités lors de la PCRTAT, les séropositifs (qui auraient été traités en plus en cas de seroPCRTAT) avaient un risque plus élevé d'infection par P. vivax l'année suivant le test que les séronégatifs (9 % vs 2 %). Les contre-indications au traitement anti-hypnozoïtes variaient de 13 % à 17 % selon les stratégies.ConclusionLa sérologie et la PCR sont des outils prometteurs pour la mise en oeuvre de stratégies ciblées de traitement dans des contextes de faible transmission de P. vivax, lorsque des tests de bonne sensibilité et utilisables sur le terrain seront disponibles. Les deux stratégies semblent à discuter, voire à associer, pour détecter les stades sanguins et les porteurs potentiels d'hypnozoïtes, tout en évitant l'utilisation d'un traitement de masse.

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