Meaux (Seine-et-Marne), 1 au 9 rue Saint-Fiacre : rapport de fouille. Volume 1, Textes, [Descriptions des structures par unités]

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Delozanne, Christel | Delattre, Valérie | Auxiette, Ginette | Boislève, Julien | Brunet, Véronique | Brunet-Gaston, Véronique | Chaoui-Derieux, Dorothé | Cornu, John | Leconte, Luc | Lepareux-Couturier, Stéphanie | Louesdon, Émilie | Paccard, Nathalie | Pilon, Fabien | Séguier, Jean-Marc | Simon, Laure

Edité par CCSD -

La fouille réalisée à Meaux, au 1-9 rue Saint-Fiacre, a permis d’appréhender, sur une surface de 3179 m², un quartier urbanisé de la ville antique de I(a)ntinum organisé autour d’un carrefour de rues inédit entre le cardo 5 et le decumanus 6. La présence d’un autre decumanus (n°7) en relation avec le cardo au nord de l’emprise, est également envisagé.Outre une incinération protohistorique et quelques indices pré-augustéens isolés permettant tout au plus d’envisager une fréquentation des lieux, les premières traces d’occupation du site sont attestées à la période augustéenne. Elles sont principalement caractérisées par un habitat léger sur poteaux et sablières basses, ainsi que de nombreuses fosses d’extraction et de rejets.La mise en place des rues s’effectue progressivement au cours de cette période pour être formellement attestée à la période tibérienne. L’habitat en front de rue se développe tout au long du Ier s. pour atteindre son apogée à la période flavienne. La densification des espaces bâtis se traduit par l’installation de véritables unités urbaines de type domus et insula, associées à des espaces divers tels cuisines privées ou caupona au nord ou de travail du métal au sud et dont les dernières modifications ont lieu jusqu’au IIIe s.Si l’occupation du site n’est plus représentée que par l’abondance du mobilier en rejet dans les structures en creux (telles les caves) au cours du IIIe s., l’abandon du quartier est véritablement attesté entre la fin du IIIe s. et le tout début du IVe s.Les indices médiévaux et modernes recueillis témoignent exclusivement d’une fréquentation des lieux, probablement en lien avec la démolition des bâtiments antiques, la récupération et le tri des matériaux de construction. L’espace est de nouveau loti à partir de la période contemporaine, principalement à partir du milieu du XXe s. en lien avec le nouvel hôpital de l’autre côté de la rue Saint-Fiacre.

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