Le futur a besoin des terroirs
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Edité par CCSD -
International audience. : En vue de poser les grands enjeux humains, économiques et sociaux qui se dessinent autour des terroirs, de débattre sur les questions qu’ils soulèvent et soucieux d’échanger sur les voies de développement possibles, d’inventer et de proposer des solutions pour demain nous avons crée les Premières Rencontre Internationales Planète Terroirs. Elle visent à bâtir une large plate forme de réflexion ouverte à tous et où s’élabore une pensée libre, à être un carrefour d’expériences et d’action autour des terroirs. -Car, du fait de leur extraordinaire diversité ils favorisent une association intime entre des hommes et des paysages, pour donner des produits et des cultures particuliers.-Ils nourrissent des échanges fructueux avec les consommateurs, des villes et des campagnes, créent de la valeur, de la richesse et du lien social. -En leur sein s’élaborent des produits, des savoirs, issus d’initiatives individuelles et collectives fondées sur des traditions toujours renouvelées. -Sur ces terroirs, une nouvelle politique de développement durable s’invente, un autre monde se reconstitue.Pour témoigner de l’universalité d’une telle démarche et engager une action à caractère internationale, cette manifestation s’est déroulé sous le parrainage et avec le soutien actif de l’UNESCO. Agence spécialisée des Nations Unies, l'objectif que s'est fixé cette Organisation est vaste et ambitieux : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication.La paix n’est pas simplement l’absence de conflits, La paix est une démarche volontaire qui repose sur le respect de la différence et le dialogue. L’UNESCO veut être l’artisan de ce dialogue et promeut la collaboration entre les peuples, accompagnant les États* sur le chemin du développement durable qui, au-delà du seul progrès matériel, doit répondre à toutes les aspirations humaines sans entamer le patrimoine des générations futures, et sur celui de l’établissement d’une culture de paix fondée sur les droits de l’homme et la démocratie. Ce mandat est sa raison d’être et son travail quotidien.Dans ce cadre de son mandat l’UNESCO a adopté le texte de la Convention sur la diversité biologique en 1992 et la déclaration Universelle sur la Diversité Culturelle le 2 novembre 2001. Cette dernière érige la diversité culturelle au rang de « patrimoine commun de l’humanité », « aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant » selon les termes mêmes de son Directeur Général Mr Koïchiro Matsuura.. Notre démarche et notre conception sur les terroirs s’inscrit pleinement dans les objectifs ainsi définis dans ces textes internationaux fondamentaux. Nous voulons nous inscrire dans cette logique et montrer combien les terroirs sont parties intégrantes de cette diversité. A la veille des négociations sur le commerce mondial qui se tiendront à Hong-Kong du 13 au 18 décembre lors du Conseil des Ministres de l’OMC il nous a aussi paru déterminant de rendre publique une parole pour sensibiliser sur les risques majeurs que peuvent engendrer les décisions qui seront prises sur le devenir des terroirs. Les difficultés économiques que subissent un certain nombre de productions de terroir amène aussi à réfléchir sur le moyen de préserver la viabilité économique de ces produits et de ces territoires partout dans le Monde. C’est la survie du monde Paysan qui est en jeu. Au regard de tels enjeux vitaux pour l’avenir et l’équilibre harmonieux de notre Planète, l’ensemble des dirigeants institutionnels et internationaux; des militants associatifs, des paysans, des chercheurs, commerçants, artisans, consommateurs, intellectuels rassemblés à l’UNESCO à l’initiative de Terroirs&Cultures le jeudi 10 novembre 2005 lors des Premières Rencontres Internationales Planète Terroirs ont participé au lancement d’un appel au débat, à la recherche et à l’action sur l’importance vitale des terroirs. A travers cet acte fondateur nous voulons tous ensemble ouvrir de nouveaux chemins pour l’avenir car le « Futur a besoin des terroirs ».